Lac-Kivu: Le bilan du récent naufrage s’alourdit

8 corps sans vie dont 4 hommes et 4 femmes, ont flotté sur le lac Kivu ce mardi 14 février 2023 dans la matinée non loin du port Chasi. Des équipes de la Croix-Rouge du Congo les ont emballés dans des sacs mortuaires avant de les acheminer à la morgue de l’hôpital général provincial de référence de Bukavu.

A ceux-ci s’ajoute les 2 autres morts essentiellement des enfants, et 48 rescapés confirmés la veille par le gouvernement provincial du Sud-Kivu, et l’association des armateurs sur le lac Kivu, après le drame survenu non loin de ce port sur le lac Kivu samedi le 11 février dans la soirée. Et donc le bilan provisoire atteint 10 morts.

Selon plusieurs témoins, ce samedi là, le naufrage s’est produit lorsque le bateau Emmanuel 3 faisait des manœuvres alors qu’il se rendait à Goma dans la province du Nord-Kivu, aurait cogné une pirogue motorisée qui s’approvisionnait en carburant au port, avant de se rendre dans l’Île d’Idjwi.

Le ministre provincial des transports et voies de communication au Sud-Kivu, Alimasi Malumbi Matthieu, s’est rendu sur le lieu du drame dimanche dernier pour se rendre compte de la situation. Il a affirmé que le bateau n’a pas cogné l’embarcation motorisée mais ce sont les passagers à bord du boat qui, après avoir vu le bateau foncer vers leur embarcation, ont paniqué, et se sont jeté dans le lac. A cette occasion, le ministre des transports a aussi confirmé le bilan de 2 morts et 48 rescapés, en se basant sur le manifeste qui lui a été présenté par le commissariat lacustre.

Mais les familles des victimes ne veulent pas l’entendre de cette oreille ; ils persistent et signent que le bateau Emmanuel 3 a cogné le boat. Leur avocat conseil Maître Faustin Batumike, exige que justice soit faite pour établir la responsabilité ou non du capitaine du bateau Emmanuel 3, et ordonner l’indemnisation des victimes directes, et des familles des disparus. Faustin Batumike craint que le bilan ne puisse s’alourdir car plusieurs enfants qui étaient dans le boat sont jusque-là introuvables parmi les rescapés.

Par ailleurs lors de sa visite aux ports de Bukavu dimanche, le ministre Malumbi, a reconnu qu’il y avait des désordres entretenus par les armateurs sur ce lac notamment dans les manifestes des passagers qui ne reprennent pas souvent tous les noms, le non respect de l’heure du départ des engins, ou encore le manque des gilets de sauvetage. Il a promis de réunir les services techniques aux ports pour tabler sur cette question.

Par Mitima Delachance

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