Burundi : Félix Tshisekedi veut que le mandat de la force de l’EAC soit clarifié après violation des accords

Le président de la RDC Félix Tshisekedi, est arrivé ce samedi à Bujumbura, au Burundi. C’est dans la mi-journée que son avion a atterri à l’aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura, après l’arrivée de ses homologues Samia Suluhu de la Tanzanie, William Ruto du Kenya, Yoweri Kaguta Museveni de l’Ouganda, et Paul Kagame du Rwanda.

C’est sur invitation du président burundais Evariste Ndayishimiye, également président en exercice de la communauté d’Afrique de l’Est, qui a convoqué ce sommet extraordinaire au palais présidentiel de Bujumbura, dans le cadre de cette communauté pour évaluer les avancées, et les difficultés rencontrées.

Les Chefs d’État vont procéder à l’évaluation de la feuille de route de Luanda qui exigeait le retrait effectif et définitif des troupes du M23/RDF des zones occupées avant le 15 janvier dernier.

Il est clair que la feuille de route de Luanda n’a pas été respectée puisque les troupes terroristes du M23 n’ont jamais quitté ces zones occupées ; bien au contraire, le M23 et ses alliés ont élargi leurs terrains d’occupation.

Les Chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est doivent donc constater cet échec et en tirer les conséquences évidentes pour une adaptation du mandat de la force régionale en le rendant plus offensif.

« Notre message est très clair. Nous constatons que le M23 et le Rwanda ont rejeté les résolutions de la feuille de route. Maintenant, il faut en tirer les conséquences. Les accords signés tiennent les parties qui les exécutent de bonne foi. Ça n’a pas été respecté. Maintenant, il faut mettre en musique l’autre mécanisme qui est l’intervention militaire. Il faut que la force régionale passe à l’action…Une réunion réussie pour nous, c’est le respect de tous les accords que nous avons signés. Maintenant, c’est la clause relative à l’offensive militaire pour contraindre le M23 à respecter le consensus international », a déclaré le vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula, quelque temps avant de s’envoler pour Bujumbura, aux côtés du Chef de l’État congolais.

Le directeur de cabinet du Président, Guylain Nyembo et le haut représentant du Président en charge de suivi des processus de paix de Luanda et Nairobi , le Professeur Serge Tshibangu sont également dans la délégation.

En début de cette semaine, Kinshasa a chassé quelques officiers de nationalité rwandaise déployés dans le cadre du commandement de la force régionale de l’EAC à Goma. Le secrétariat exécutif de la communauté d’Afrique de l’Est a demandé une clarification, pourtant dans son communiqué l’armée congolaise avait déjà précisé que c’est pour des raisons sécuritaires.

Par Mitima Delachance

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