Des familles vivent sans toilettes à Bukavu

L’aménagement et l’entretien des toilettes continuent à être un casse-tête pour plusieurs familles dans la ville de Bukavu. En 2017, une enquête des organisations de la société civile a révélé que 32% de familles n’ont pas de toilettes, et 58% des ménages n’ont pas de toilettes appropriées. Curieusement, même les familles de certains professionnels de la santé publique sont aussi dans le lot. A Bukavu, les familles qui n’ont pas de toilettes préfèrent aller se soulager chez les voisins. D’autres citoyens n’hésitent pas de chier dans les sachets qu’ils jettent ensuite dans des escaliers, servitudes et caniveaux de la ville.

Comme on le constate le plus souvent dans les quartiers populaires de Bukavu par exemple Nyamugo dans la commune de Kadutu, Panzi, Essence, Muhungu et la partie Luziba dans la commune d’Ibanda, Mulambula et Kalengera pour ne citer que ceux-là dans la commune de Bagira, des sachets noirs sont visibles jetés par terre en plein air. La plupart ne contiennent autre chose que les cacas, et les agents de santé alertent sur l’impact négatif que cette pratique pourrait avoir sur la santé des bukaviens.

« C’est curieux de constater que plusieurs responsables des ménages se donnent le courage d’acheter des parcelles de quelques mètres qui ne seront occupées que par les murs de leurs maisons, sans penser à la toilette ! C’est eux les responsables numéro 1 de tous ces sachets pleins de merdes jetés par-ci-par-là dans nos quartiers ! Où est-ce qu’ils vont se soulager avec leurs familles ? », s’exclame Christine Matazi, habitant de Karhale dans la commune de Kadutu.

Depuis quelque temps, certains agents de santé et de dévéloppement s’activent à sensibiliser les habitants surtout la classe moyenne, sur le danger sanitaire qui guete Bukavu. C’est le cas des agents du bureau d’études et d’appui technique aux initiatives locales BEATIL/ALT qui profitent des réunions avec les membres des mutuelles de solidarité et en profitent avant les divers pour sensibiliser les hommes et femmes qui prennent part dans ces réunions à disposer des toilettes et à les entretenir correctement.

Les scientifiques du Sud-Kivu ont appelé au respect de certaines normes d’aménagement des toilettes comme par exemple celle d’observer une distance de 2 à 3 mètres entre la maison d’habitation et la toilette, qui qoit avoir au minimum une profondeur de 3m.

Mitima Delachance

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