Encore des bruits des mitrailleuses à Minembwe

Des affrontements sont signalés à Minembwe depuis samedi le 23 mai dernier, entre les forces armées de la RDC, FARDC et la coalition des groupes armés Gumino et Twigwaneho. Il s’agit d’une coalition des groupes armés à caractère tribal dans le but de défendre les intérêts de la population Banyamulenge contre les attaques d’autres groupes armés à caractère tribal dans cette région du territoire de Fizi, explique un expert en résolution des conflits qui a requis l’anonymat.

« Les Gumino et Twigwaneho ont attaqué différentes positions des FARDC aux environs de la commune rurale de Minembwe, après avoir accusé les militaires de ravager les champs et de piller les boutiques des paisibles citoyens« , ajoute la même source, des accusations rejetées par le porte-parole de l’armée Congolaise dans le secteur opérationnel Sukoka sud Sud-Kivu le Capitaine Dieudonné Kasereka, qui parle d’un faux fuyant, des accusations sans fondement selon lui. Kasereka évoque un bilan de 2 militaires tués et 03 autres grièvement blessés dans les rangs des FARDC, tandis que les miliciens ont perdu 5 hommes.

Mardi le 26 mai, des affrontements ont été signalés à Lulenge à l’Ouest de Minembwe, entre la même coalition et un autre groupe armé à caractère tribal dénommé Biloze Bishambuke qui regroupe des combattants Mai-Mai d’autres tribus dans cette partie, des affrontements qui se sont rapprochés de Minembwe/Centre en début de soirée avant que l’armée n’intervienne.
« Pour sécuriser les populations et leurs biens, le commandant 12ème brigade, le général de brigade Dieudonné Muhima a ordonné aux militaires de stopper l’avancée de ces groupes
armés sur minembwe
« , indique le Capitaine Kasereka dans une dépêche parvenue à kivu5.net.


Le calme est revenu vers 18h. L’armée congolaise rassure qu’elle reste aux aguets et prête à riposter vigoureusement contre toute provocation, et met en garde « tous ces tireurs de ficelles dans le conflit de minembwe« .

Des tensions à caractère tribal perdurent à Minembwe depuis des décennies, faisant des milliers des morts, des déplacés, des villages incendiés de part et d’autre, des champs dévastés, du bétail volé, sans oublier des attaques et pillages à répétitions. Dans tous les cas, ce sont les populations civiles de Minembwe qui payent le lourd tribut, obligées de se réfugier chaque fois en brousse. La société civile locale a toujours appelé à la neutralisation de tous les groupes armés sans distinction et à la restauration de l’autorité de l’État dans cette partie de la province du Sud-Kivu.

Par La Rédaction

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