Incursion à Bukavu : Libération des jeunes de Cahi assimilés aux assaillants

Au moins dix jeunes du quartier Cahi en commune de Bagira qui ont été arrêtés «injustement» lors de l’incursion de la ville de Bukavu, la nuit du mardi 2 au mercredi 3 novembre dernier par des militaires et policiers et présentés par le gouverneur du Sud-Kivu comme faisant partie des miliciens qui ont attaqué la ville de Bukavu viennent d’être libérés par les autorités militaires des FARDC/Sud-Kivu.

A en croire la société civile de Cahi, ces jeunes ont recouvert leur liberté vendredi le 05 novembre aux environs de 23 heures après plusieurs plaidoyers menés par différentes couches socio-politiques, administratives, et par la section des droits de l’homme de la Monusco.

Il s’agit de :« Julien Bulambo, Gloire Musanganya, Daniel Chance, Espoir Kitwazi,Didy Safari, Chance Chikunde, Éric Mubikwa, Blaise Mashimango, Désire Daniel, Bulambo Mubikwa», précise Shukuru Lwekya, président de la société civile de Cahi.

Occasion pour lui de remercier toutes les personnes de bonne foi qui se sont impliquées de près ou de loin afin que ces « innocents » puissent sortir des cachots du Camp militaire Saïo où ils étaient détenus depuis le mercredi 03 novembre 2021.

Vendredi après-midi, des jeunes en colère ont barricadé la route nationale numéro 5 (RN5) vers Cahi et Panzi pour exiger la libération de leurs compatriotes assimilés aux membres d’un groupe armé.

Rappelons que ces jeunes arrêtés puis libérés conduisaient mercredi à bord d’une ambulance du centre hospitalier de la 8ème CEPAC/Cahi, le corps de l’un de leurs à la morgue, après avoir été été tué par une balle perdue lors de cette attaque. Ils ont été arrêtés par les FARDC ainsi que l’ambulancier, et dans la mi-journée, ils ont été présentés également comme des assaillants, assimilés au groupe qui a attaqué Bukavu. Par erreur ou volontairement pour apaiser la tension des bukaviens? Dieu Seul sait.

Jusqu’à présent, les autorités locales et nationales n’ont pas encore éclairci sur l’identité des assaillants. Le gouverneur du Sud-Kivu Théo Ngwabidje a annoncé que « des enquêtes sont en cours pour dénicher les auteurs matériels et intellectuels de cette situation ».

Ce samedi matin, l’armée et la police ont mené un bouclage dans certains coins de Cahi. « Ça valait la peine d’autant plus que plusieurs bandits de mercredi dernier ont pris cette direction sud de la ville de Bukavu, il faut un checking dans cette zone », indiquent des sources militaires et policières.

Par Patrick Kitoga

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