Le Master Musa Miruho Steven(expert en criminologie) propose des pistes pour combattre l’insécurité à Bukavu.

Face à l’insécurité qui prévaut dans l’Est de la RDC, plusieurs approches sont proposées par les experts en criminologie pour faire face à ce fléau. C’est le cas du Master Musa MIRUHO STEVEN qui propose au gouvernement de renforcer le comité provincial de sécurité pour faire face à ce fléau. Il l’a dit dans un entretien avec le reporter de votre média Kivu5.net.

Ce master en criminologie dit être choqué par la situation sécuritaire de l’Est de la RDC et ses grandes agglomérations devenue plus que préoccupante.

Se basant sur le bulletin surprise du mouvement SAJECEK/forces vives où l’on signale que seulement au cours du mois d’août 2022 : « 27 personnes ont été tuées, et 44 maisons attaquées par des bandits armés avec en tête le territoire de Fizi qui compte à lui seul 10 personnes tuées, l’attaques de maisons de paisibles citoyens qui s’est fait observer pendant le mois d’août, 4 cas de justice populaire au cours de ce même mois, un seul cas de braquage répertorié contre 17 au mois de juillet et 7 cas d’enlèvements enregistrés contre 13 cas au mois de juillet dernier », il reste convaincu que la ville de Bukavu est en proie d’une criminalité et insécurité urbaine sans précèdent.

Pour Steven MIRUHO, il est impératif de contenir les « points chauds » c’est-à-dire des zones où les activités criminelles sont plus fertiles.

Ce qui fait que mettre à profit la prévention situationnelle en modifiant les zones qui recèlent les gènes criminogènes afin de rendre difficile voire impossible le passage à l’acte criminel s’avère important.

C’est justifié en outre qu’au regard de la théorie de la rationalité criminelle telle que soutenue par Ronald Clarke, la commission du crime est un comportement calculé d’où l’importance d’une implication de toutes les couches de la population pour espérer à un issus favorable.

Dans son étude, Musa MIRUHO STEVEN n’a pas exclut la théorie des vitres cassées de Wilson et Kelling qui soutiennent que si une fenêtre n’est pas réparée peu de temps après qu’elle ait été cassée, les carreaux des autres fenêtres du même bâtiment ne tarderont pas à être cassés. Ce qui fait qu’il estime que si une fois une incivilité n’est pas réprimée elle risque d’entraîner une baisse du sentiment de sécurité ce qui n’est pas bon aux paisibles citoyens.

En sommes, Musa MIRUHO STEVEN pense de plus que cibler les victimes potentielles de la criminalité et leur doter des contre-mesures recommandables en cas d’attaque s’avère aussi importante pour faire face à ce fléau.

Il sied de signaler que ces cris d’alarme à l’insécurité sont devenus comme l’épidémie qui nécessite urgemment des soins appropriés pour éviter plus des contaminations. D’où l’urgence de l’état congolais d’y réfléchir.

Par Eric CHOKOLA

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