Le recyclage écologique des déchets plastiques pour la beauté du Sud-Kivu !

Au Sud-kivu , les rues, caniveaux, rivières ainsi que le lac-kivu reçoivent chaque jour des bouteilles plastiques et autres déchets. Ainsi la nature est polluée et le risque de changement climatique s’accroît à petit feu. Dans le souci de protéger la nature et valoriser les déchets plastiques, des jeunes de Bukavu recyclent les bouteilles plastiques et autres déchets sans les brûler et offrent ainsi à la communauté des œuvres reflétant la beauté et la créativité. Ainsi le site Kivu5.net vous présente l’entretien avec madame Nicole Menemene, des Etablissements « PlastyCor RDC»

Dans cet entretien, Nicole Menemene parle des activités de recyclage écologique des déchets plastiques ainsi que la motivation de son organisation dans la protection de la nature malgré les défis.

Kivu 5 : Vous travaillez depuis quelques années dans la valorisation des déchets plastiques. Pour quelle motivation ?

Nicole Menemene : « Plastics can make it beautiful était l’idée de départ conçue enactivités
en compagnie d’une amie, Christiane Migabo, nous avons soumis l’idée à un concours national sur la nature et l’environnement à Kinshasa et avons été parmi les 3 gagnants. Ma première action dans la lutte contre l’insalubrité date de 2013 où nous avons écrit un article à l’Université (UCB) qui avait comme titre : mon sac poubelle pour un temps, Bukavu poubelle pour longtemps.
Ce qui nous motive c’est de casser cette aisance observée avec ces déchets, si nuisibles pour l’homme et pour la Terre. Nous rêvons d’une RDC propre et belle et nous nous activons pour y parvenir
. »

Kivu 5 : Que pouvons-nous savoir de vos activités ?

Nicole M : « Nous recyclons les déchets et principalement les déchets plastiques avec une touche ornementale (de décoration); nous privilégions le recyclage de masse, sans brûler les déchets.
Aussi, nous prenons part et/ou organisons des actions de sensibilisation et de formation sur la gestion des déchets.  Enfin, nous offrons aussi des opportunités d’emploi, de formation et de promotion à la jeunesse.»

Vue des poubelles à base des déchets plastiques
Vue d’un hangar à base des déchets plastiques
Vue d’une pergola (l’ombrage) à base des déchets plastiques.

Kivu 5 : Quel message vous passez par vos activités

Nicole M : « le Message véhiculé
Nos rêves peuvent être réalisés, il suffit d’y croire et de travailler pour
Nous pouvons transformer les problèmes sociaux qui nous tiennent à coeur en des opportunités: les déchets répugnants deviennent des objets admirés et désirés
Pour réaliser nos rêves, nous avons besoin des soutiens extérieurs mais leur absence (ou retard) ne doit en rien nous empêcher de nous lancer»

Kivu5 : Quels sont les défis auxquels faites face dans l’exercice de vos activités ?

Nicole M : «La matière première est facile d’accès alors la copie de nos idées (et même nos créations) est aussi facile. A ces jours, deux tentatives ont été faites par des partenaires d’ici à Bukavu et une est toujours en action à Goma.
C’est un travail purement artisanal à ces jours, et cela rend lourde la réalisation rapide des oeuvres et ça devient de plus en plus coûteux
Faiblesse des fonds investis, des fois l’atelier est au repos par manque de certains matériels
Refus de certaines personnalités de la ville de nous prêter main forte avec des apports en nature bien identifiés (…)
L’espace de travail qui est dans nos cordes devient de plus en plus exigu et nous sommes obligés de travailler à plusieurs endroits à la fois pour réaliser le travail
 »

Kivu5 : Que faites-vous pour surmonter ces défis ?

Nicole M : « –Par rapport à la copie de nos oeuvres, nous comptons enregistrer certaines créations originales à la SOCODA après le procès de l’artiste Alesh (nous voulons nous rassurer d’abord si la SOCODA protège réellement les droits de l’artiste congolais) et mettre à la connaissance du public, par des voies appropriées, certaines autres techniques.
Nous sommes en train d’acquérir certaines machines peu à peu et nous solliciterons bientôt un support de la SNEL pour nous permettre de fonctionner comme il faut.
Nous sommes une entreprise sociale, nous avons fait nos preuves, maintenant nous comptons solliciter des subventions pour réaliser plus d’impact à travers notre travail. Ces subventions nous permettront de résoudre beaucoup de problèmes
. »

Kivu5 : Un message aux jeunes qui vont nous lire

Nicole M : « Chers jeunes, il est possible de rendre service à la société en vous prenant en charge (et même en créant plus d’emplois): par l’entrepreneuriat social alors foncez et passez nous voir pour tout conseil ou orientation.
Aussi, sachez que vous êtes le Congo d’aujourd’hui déjà, que chacun d’entre vous se rassure de contribuer, tant soit peu, à une RDC prospère et où il fait beau vivre par une action quelconque.
En fin, vous êtes le pilier de la RDC aujourd’hui, gérez bien vos déchets et aidez-nous à faire de ce pays plus beau et plus propre. »

Kivu5 : Quelles sont vos perspectives d’avenir ?

Nicole M: « Dans un futur très proche, nous comptons accroître nos activités au point de ne plus voir une bouteille plastique ou un sachet trainer dans une rue de la ville Bukavu; nous comptons aussi communiquer ces techniques de recyclage de masse, sans brûler, aux compatriotes d’autres provinces. »

En somme, plus d’un observateur estiment que le gouvernement congolais devrait soutenir ces genres d’initiatives pour lutter contre l’insalubrité par la gestion écologique des déchets plastiques.

Par Loni Irenge Joël

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