Éducation

RDC : Enseignement primaire et secondaire, la reprise des cours entre doute et forcing

Les élèves finalistes du secondaire et du cycle primaire ont finalement rendez-vous le 10 août prochain pour reprendre le chemin de l’école. Que va-t-il se passer ce jour-là ? La question est à mille inconnus. A une semaine de ce retour fatidique, les signes semblent loin d’apporter les réponses aux contraintes techniques et administratives, récemment évoquées par le ministre de l’EPST, Willy Bakonga, pour justifier le report du lundi 3 août.

Le banc syndical des enseignants pose toujours des conditions avant de se remettre la poussière de la craie sur la figure. A Kinshasa comme en provinces, le ton monte parmi les enseignants.

Dans un élan de solidarité, ils exigent que leurs collègues nouvelles unités soient également payés. Les revendications s’enchaînent.

Les professionnels de la craie veulent la suppression pure et simple de la zone salariale entre les enseignants établis dans les centres villes et ceux de l’intérieur du pays. Ils disent non à la reprise des cours si le gouvernement central ne répond à ces deux exigences. Voilà qui sème le doute sur la reprise du 10 août.

De son côté, le ministre de l’EPST espère amortir les chocs des revendications pour rassurer les élèves et leurs parents. A quels prix?

« La décision de la 42 ème réunion du conseil des ministres de diligenter une enquête sur la gestion controversée du SECOPE est une réponse majeure aux revendications du banc syndical des enseignants », a déclaré le porte-parole de la Synergie des syndicats des enseignants du Congo.

Jean Bosco Puna de renchérir : ‘‘notre démarche consiste à interpeller l’Etat à ne pas mettre les moyens pour payer des faux enseignants nommés par le SECOPE.”

La situation fait craindre aux observateurs un certain forcing inapproprié au lieu de déclarer une année blanche. Les conditions n’étant pas logiquement réunies.

Pour rappel durant plusieurs semaines, les enseignants ont observé des grèves à répétition après l’instauration de la gratuité de l’enseignement au niveau primaire. L’état d’urgence avec l’arrêt des cours est venu aggravé la situation.

Tout porte à croire que le calendrier scolaire réaménagé peine à mettre tout le monde d’accord. Les élèves finalistes doivent finir les examens de leurs écoles respectives avant de participer aux épreuves d’examen d’état.

Le contraire poserait des problèmes quant à la moyenne de E13 qui rentre dans le calcul des résultats de l’examen d’état. Autant des questions qui mériteraient d’abord des réponses avant d’envisager une reprise des cours apaisée.

Entre doute et forcing

Le chef de l’État place la sécurité des élèves avant tout en cette période de pandémie mondiale de covid-19. Les responsables des établissements scolaires doivent prendre toutes les mesures qui s’imposent pour garantir le strict respect des mesures barrières.

Là encore les écoles doivent avoir les moyens de la riposte contre la covid-19. Le constat est clair, il faut chercher ces moyens qui n’existent pas encore dans les différents établissements scolaires.

Le Gouvernement fait face à des énigmes dont il peut se passer. Il est urgent de tout mettre en oeuvre pour trouver un accord de sortie de crise avec le banc syndical des enseignants du Congo pour sauver la reprise des cours.

Avec Zoom-eco.net

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