Kamanyola : Situation tendue après un cas de pillage

Les habitants de Kamanyola sont en colère après une tentative de pillage par quelques militaires de la nouvelle unité des forces armées de la RDC déployée depuis une semaine dans cette cité du territoire de Walungu située dans la province du Sud-Kivu, à la limite entre la RDC, le Rwanda, et le Burundi.

« c’était aux environs de 21h30 lorsqu’un groupe de militaires a fait irruption au domicile d’un certain Yajuwa, revendeur des crédits d’appel et agent airtel money à Rubumba. Ils ont pillé une somme d’argent. Comme la population a été alertée, ces militaires ont tiré deux balles sur ce jeune homme, ils ont tiré aussi d’autres balles en l’air pour se frayer le passage. Une autre personne aurait été blessée lors de cette tentative de pillage », déplore un témoin qui a requis l’anonymat.

En colère, les jeunes de Kamanyola ont poursuivi les bandits nuitamment, l’un d’entre eux a été appréhendé et après avoir été identifié comme faisant partie de l’unité des FARDC basée à Kamanyola, il a été brûlé vif quelques minutes plus tard. Après avoir transféré leur compatriote à l’hôpital, des jeunes ont brûlé des pneus pour manifester leur colère.

Ce lundi 03 octobre depuis tôt le matin, la circulation reste perturbée sur la nationale numéro 5 à Kamanyola. La population exige le départ sans condition de cette nouvelle unité des FARDC, l’identification et l’arrestation d’autres militaires complices dans ce trouble sécuritaire afin qu’ils restituent l’argent pillé et répondent de leur acte devant la justice. Aucune réaction de l’armée jusque-là.

Tout en déplorant la justice populaire, le conseil local de la jeunesse de Kamanyola réclame l’arrivée sur place de l’autorité provinciale pour tabler sur ce dossier qui surgit un mois après la célébration de 6 ans de paix, de sécurité, de cohabitation pacifique, et de collaboration entre la population et les services de sécurité dans cette partie de l’Est de la RDC.

Par Mitima Delachance

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer