RDC/Lutte contre la corruption : Me Justin Bahirwe interpelle le chef de l’État sur le rapport Luzolo Bambi.

Pendant que l’actualité en République Démocratique du Congo reste dominée par le procès du directeur de cabinet du chef de l’État, Vital Kamerhe accusé de détournement de deniers publics, cependant plusieurs observateurs et analystes estiment que la justice ne devrait pas être sélective car en plusieurs dossiers susceptible de l’intéresser traînent dans le tirroirs .C’est dans ce contexte que maître Justin Bahirwe Mutabunga, avocat au barreau de Bukavu ; Coordonnateur de l’organisation non gouvernementale de défense de droits de l’homme S.O.S IJM et observateur permanent au Conseil des Nations Unies de droits de l’homme, interpelle le président de la République Félix Antoine Tshisekedi de porter un regard particulier sur le rapport de l’ancien conseiller du président sortant Joseph Kabila,en matière de bonne gouvernance,lutte contre la corruption, blanchiment des capitaux et financement du terrorisme Luzolo Bambi Lessa,qui avait renseigné en 2015 que la RDC perdait plus de 15 milliards par an suite à la corruption.

Pour Maître Justin Bahirwe Mutabunga, cette prise de position se justifie par le fait que le niveau de corruption demeure endémique et systémique en RDC et tant que le responsable de détournement de l’argent public restent impunis le système perdurera, d’où la nécessité des sanctions afin de dissuader tout mandataire ou haut fonctionnaire de l’État qui serait tenté de tremper dans la corruption sous toutes ses formes

« L’ ancien conseiller Luzolo Bambi après avoir transmis ses conclusions auprès du procureur général de la république mais il n’y pas eu de suites on ne sait pas quel a été les mécanismes enclenchés, quel a été la suite réservée au rapport Luzolo Bambi,le régime a changé malheureusement on n’a pas vu la justice agir et nous avons peur si on reste dans une phase d’une justice à double vitesse on ne puisse pas aboutir au résultat attendu » a-t-il renseigné.

Quant à la préoccupation de savoir si sa démarche citoyenne aura gain de cause auprès du président de la République,qui d’ailleurs avait déclaré dernièrement qu’il ne va pas fouiner dans le passé,notre source estime inconcevable une telle démarche.

«Vous savez qu’au delà de tout ce qui est lié à la corruption, au blanchiment des capitaux et au détournement,il y a toutes ces questions liées au droit de l’homme,au crime de masse, il y le rapport mapping qui attende justice,il y a les massacre de Makobola et Kasika,le massacre des officiers militaires à Kavumu en 1998,le triangle de la mort avec Gédéon Kyungu(…) Je ne suis pas d’accord que le chef de l’État dise qu’il ne va pas fouiner dans le passé d’autant plus que ce sont des crimes imprescriptibles ;donc à tout moment les juridictions congolaises peuvent se réveiller et instruire tous ces dossiers qui attendent, tout comme bien entendu la cour pénale internationale peut se saisir »a-t-il renchérit.

C’est pourquoi notre source soutient les démarches du président de la république Félix Antoine Tshisekedi,qui avait promis que la lutte contre la corruption sera son cheval de bataille dura son mandat, tout espérant que ce vœu se répercute dans le panier de la ménagère :

«On ne doit pas nous dire que le pays marche sur le bon rail quand on sait l’infirmier, l’enseignant,les militaires… leurs conditions de vies ne sont pas améliorées, c’est pourquoi je l’appelle de faire en sorte que toute sa politique puisse être fondée sur la dignité humaine, car lorsque on parle de dignité humaine on voit l’amélioration des conditions sociales »a-t-il conclut

Avec Fulgence Rukata

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