Sud-Kivu: 10 ans du rapport Mapping en tiroirs,les acteurs sociaux brisent le selince !

Une décennie, après la publication du rapport de Mapping documentant les crimes de guerres, crimes contre l’humanité, génocides et massacre commis en RDC de 1993 à 2003,la mise en application de ce rapport souffre toujours d’exécution pour sanctionner les auteurs de ces crimes et rendre justice aux victimes. Épris du désir de paix et vérité, les acteurs sociaux du Sud-Kivu soutenant la lutte du prix Nobel de la paix 2018, Docteur Denis Mukwege ont marché à Bukavu ce Jeudi 1er Octobtre 2020 pour exiger la mise en application du rapport Mapping et la création du tribunal international spécial pour le Congo.

Sous un soleil accablant ragaillardi par une pluie fine,les acteurs de la société civile,les mouvements citoyens,certains partis politiques, députés provinciaux, associations, confessions religieuses et les avocats ont marché sur l’avenue Patrice Lumumba pour dire non aux massacres en RDC et compatir avec les victimes de ces crimes qui méritent répartition.

Dans leur mémorandum adressé au chef de l’État, les forces vives sociale exigent la mise en application du rapport Mapping et la création du tribunal international spécial pour le Congo. Ceci pour arrêter la roue des crimes en RDC.

« Nous acteurs de la société civile en général toute tendance confondues, animés par l’esprit patriotique et considérons qu’ après deux décennies de conflits, un État de droit n’est possible qu’à travers une justice transitionnelle garantissant la non répétition de crimes et la réparation pour les victimes. Tenons à vous exprimer excellence monsieur le président de la République notre inquiétude de voir que 10 ans après la publication du rapport Mapping, sur les graves violations de droits de l’homme et du droit international humanitaire commise sur le territoire de la RD Congo entre 1993 et 2003 aucune disposition n’a été prise au niveau national en vue de vulgariser ce rapport et surtout d’exiger que les présumés auteurs de différents et multiples atrocités soit connus et déférés devant la justice pour répondre de leurs actes » indique Jean-Chrysostome Kijana président national de la Nouvelle Dynamique de la société civile.

Participant à cette marche la Fondation Nehema joint sa voix à celle du docteur Denis Mukwege pour exiger justice et vérité sur les massacres en RDC

«Nous avons voulu joindre notre voix à celle de la société civile pour demander au gouvernement d’arrêter ces massacres dans l’est de la RDC depuis 1993» Confie Ketsia Olangi présidente nationale de la Fondation Nehema.

Notons que cette marche est partie de la place Muzihirwa en commune d’Ibanda et avait pour point de chute le gouvernorat où deux mémorandums adressés respectivement au chef de l’État et au secrétaire général des Nations-Unies ont été remis au gouverneur de province qui a promis de les transmettre à l’autorité suprême.
«Je vous encourage de continuer à défendre les droits humains, je vais transmettre vos mémorandums à l’autorité suprême, rentrez en paix » rassure Theo Ngwabidje Kasi

Par Loni Irenge Joël avec Fulgence Rukata

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer