Sud-Kivu : «Faux, il n’y a aucune chasse aux cadres de l’UDPS dans les institutions politiques!» (Déclaration)

Le groupe des gardiens de l’idéologie Tshisekediste, et cadres de l’Union pour la démocratie, et le progrès social, UDPS dément les allégations selon lesquelles des hauts cadres de ce parti au pouvoir en RDC sont victimes d’une chasse dans les différents postes depuis l’avènement de Marc Malago, à l’intérim de la province du Sud-Kivu.

Dans une déclaration faite à Bukavu ce samedi 18 mars 2023, les gardiens de l’idéologie Tshisekediste attirent l’attention du Chef de l’État congolais Félix Tshisekedi qu’il s’agit là des affirmations faites récemment à Kinshasa par quelques membres de l’UDPS vivant à Kinshasa, et quelques présidents fédéraux de ce parti, en déplacement dans la capitale congolaise pour ternir l’image du gouverneur ad intérim, au profit des petits intérêts personnels.

«Votre Excellence, est très bien au courant de la motion votée par l’assemblée provinciale du Sud-Kivu, en date du 24 novembre 2022 et toutes les démarches de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu qui ont abouti à la déchéance de l’ancien gouverneur, et tout son gouvernement. Vous avez reçu nos honorables députés à plusieurs reprises pour avoir les détails sur cette déchéance. Sur ce, il est très malsain que certains cadres du parti, à conscience monnayée, vous parlent d’une destitution illégale ; une affirmation que nous qualifions de déni de la démocratie, et de la séparation des pouvoirs, valeurs pour lesquelles nos pères fondateurs se sont battus, et spécialement notre Guide, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, d’heureuse mémoire. Par la même occasion, vous avez instruit le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, de notifier l’intérim au vice-gouverneur de la province du Sud-Kivu, après que vous ayez pris acte de la démission d’office de monsieur Théo Ngwabidje».

Dans leur message au président Tshisekedi, ces cadres de l’UDPS nient une quelconque chasse aux sorcières dans les institutions provinciales, et affirment que parmi les rares cadres de l’UDPS dans les institutions provinciales, ils n’ont aucune information faisant état d’une chasse contre eux. Ils citent notamment un ministre provincial de l’intérieur, un directeur adjoint à la direction provinciale de la mobilisation et d’encadrement des recettes, un coordonnateur de la cellule d’investigation, un directeur de cabinet au ministère provincial de l’intérieur, un conseiller du gouverneur, et un membre du bureau d’études.

Les gardiens de l’idéologie Tshisekediste se demandent qui d’entre ceux qui sont cités ci haut peut affirmer être victime de cette prétendue chasse à laquelle ont fait allusion les auteurs de ladite déclaration faite récemment à Kinshasa.

«Excellence Monsieur le Président de la République, pendant 4 ans de règne du gouverneur déchu à la tête de notre province , 99,9% de combattants sont au chômage. Nous sommes très sidérés d’entendre de la bouche de quelques membres du parti vivant à Kinshasa, appuyés par quelques fédéraux qu’il existerait une chasse déclenchée contre les hauts cadres du parti dans les institutions provinciales. Ces hauts cadres auxquels allusion est faite, qui sont-ils? Il est vrai que certains cadres d’autres partis politiques dans leur fuite, sont venus à l’UDPS pour essayer de se mettre à l’abri par rapport aux fautes de gestion dont ils sont auteurs. Et parmi eux, un directeur de cabinet du gouverneur déchu, qui a été suspendu par le gouverneur a.i à l’issue du déclenchement d’une enquête contre lui, pour sa participation soupçonnée dans la vente des biens du patrimoine immobilier de l’État. Il s’agit du stade de Ndendere, à Bukavu, appartenant à l’Athénée d’Ibanda, de la vente de la concession de l’INERA/Mulungu, la spoliation du cercle sportif de Labotte, la vente de plusieurs maisons appartenant à l’État dans la ville, etc. Également son implication dans la spoliation de la concession de l’archidiocèse appartenant à l’Université Catholique de Bukavu, UCB, campus de Bugabo.Quoi de plus normal qu’un commis de l’État soit suspendu de ses fonctions à partir du moment où il est cité dans des activités contraires à la loi, qu’il soit de l’UDPS ou d’un autre parti politique ? Encore que l’UDPS, notre parti, a lutté, et continue à lutter contre les antivaleurs pour un État de droit où le peuple est au centre de l’action gouvernementale!»

Les gardiens de l’idéologie Tshisekediste demandent au Chef de l’État de ne pas prêter attention aux messages et propos mensongers et calomnieux faits à Kinshasa, à l’encontre du vice-gouverneur et gouverneur a.i, mais plutôt de croire à leur alerte car ils estiment être du coté de la vérité pour communiquer la réalité de ce qui se passe dans leur province, et dans leur parti.

Ensuite, ils demandent à Félix Tshisekedi de diligenter l’organisation des élections du nouveau gouverneur et du nouveau vice-gouverneur pour, disent-ils, mettre le Sud-Kivu à l’abri de toute déstabilisation, et croient que la réhabilitation de Théo Ngwabidje serait aperçu non seulement comme une guerre déclenchée contre la population du Sud-Kivu, mais aussi saperait l’honneur et la dignité du Chef de l’État congolais après avoir pris acte de sa démission d’office.

Enfin, ces cadres s’inscrivent en faux contre les déclarations qui affirment qu’il y aurait une certaine volonté politique pour faire disparaître l’UDPS au Sud-Kivu.

«C’est seulement une affirmation gratuite, et une intention manifeste de chercher à vous opposer avec vos alliés pendant cette période cruciale pré-électorale pour leurs intérêts égoïstes car nombre parmi les auteurs de cette déclaration seraient cités dans la mafia provinciale de partenariat public-privé, et seraient bénéficiaires de certains morcellements sur les parcelles de l’État vendues illégalement, et tenteraient de justifier les fruits de la corruption», croient-ils.

Par la Rédaction

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