Sud-kivu : Une synergie des Journalistes pour la Justice Transitionnelle voit le jour à Bukavu

La République Démocratique du Congo a connue des nombreux conflits armés ayant entraîner des violations graves de droits de l’homme et les crimes contre l’humanité dont les victimes se comptent par millions. Dans le souci de participer à la mise en œuvre des mécanismes de la Justice Transitionnelle(JT) afin de tourner certaines pages de l’histoire, obtenir réparation et justice pour les victimes dont les traces de violences et de l’oppression sont encore profondes dans le corps et l’esprit, une Synergie des Journalistes pour la Justice Transitionnelle voit le jour à l’issue d’un atelier de formation organisé du 9 au 10 décembre 2020 par la Coalition Congolaise pour la Justice Transitionnelle (CCJT),RACOJ-RD-Congo et Impunity Watch.

A cette accasion, Joëlle Bufole, journaliste à la radio communautaire Mama Radio élue vice-présidente a fait savoir que cette synergie servira de pôle journalistique de référence pour assurer la sensibilisation et la couverture de travaux liés aux mécanismes de la justice transitionnelle.

« Cette synergie permettra de former au sein de chaque médias ou journalistes adhérents à l’initiative, de professionnels des médias capable de faire une couverture et production de qualité dans le strict respect de l’éthique et la déontologie liée à notre métier; d’ailleurs je remercie Impunity Watch, CCJT ainsi que RACOJ-RD CONGO pour la formation et la documentation fournie,car en effet on ne peut pas travailler sur une matière qu’on ne maîtrise pas» a-t-elle martelée

De son côté Fulgence Rukata, journaliste web et lanceur d’alerte travaillant pour Kivu5.net, élu rapporteur, affirme que cette synergie sera un cadre par excellence aux chevaliers de la plume et du micro d’amorcer les initiatives visant à établir la vérité non seulement en donnant la parole aux victimes de raconter leurs histoires mais de créer aussi des espaces susceptible à tous les acteurs impliqués de faire des recommandations pour aboutir à la réparation et au changement

« En tant que relais de l’information, nous aurons évidemment à participer à la sensibilisation des tous les acteurs en mettant à la disposition des auditeurs, téléspectateurs et lecteurs des informations fiables en vue d’une appropriation collective de mécanisme de la justice transitionnelle pour que le gouvernement puisse adopter ce dernier »a-t-il renseigné

Le comité de la synergie des journalistes pour la justice transitionnelle est composée des journalistes de Bukavu notamment comme président: Aboubacar Kigabi (libregrandlac.com),Vice-présidente: Joëlle Bufole (Mama Radio), Rapporteur: Fulgence Rukata (Kivu5.net),Rapporteur-adjoint: Victoire Mukenge(Eka Fm), Trésorière: Charline Sabina (RTNC) et un collège des conseillers constitué de Blaise Pascal (Essentielrdc.info),Moïse Aganze (Jambordc.info), Pascal Boji(Canal Futur), Gloire Ushindi (Vision Shala),Bertin Bulonza (laprunellerdc.info),Paterne Kashemwa(IribaFm)

De son côté Raphaël Wakenge, coordinnateur de la CCJT affirme que l’heure de la vérité a sonné car estime-t-il qu’avec des nouvelles autorités en République Démocratique du Congoongo,on assiste à une volonté d’un État de droit et se réjouit que les journalistes se jette dans l’eau créant cette synergie

« C’est pour cette raison que nous avons associés les journalistes au débat de justice transitionnelle qu’ils comprennent de quoi il s’agit lorsqu’on parle de la justice transitionnelle ou du traitement du passé mais qu’ensemble avec les journalistes on puisse définir des actions à mener pour permettre la mise en application les mécanismes de la justice transitionnelle, en se demandant qu’est-ce qu’il faut faire des auteurs des crimes qui ont été commis dans ce pays, qu’est-ce qu’on fait des victimes des atrocités que nous avons vécu?, Comment on va réparer les dommages des victimes? Comment on va réformer les institutions congolaises? nous avons dit c’est le moment de nous mettre ensemble ,de créer des coalitions pour amener le gouvernement congolais à pouvoir répondre positivement aux demandes de la population »a-t-il insisté

Signalons que le comité choisi a un mandat provisoire de 6 mois avec comme objectif d’élaborer et d’adopter une charte de constitution qui servira de jalons pour les actions à mener dans le prochain jours

Par Loni Irenge Joël

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