Une maladie inconnue tue à petit feu les locataires de la prison Centrale de Bukavu


Pendant que la prison Centrale de Bukavu est connue pour sa surpopulation carcérale comme dans bien d’autres prison de la province du sud-kivu et les conditions de détention déplorables avec un impact considérable sur la santé et bien être des prisonniers. C’est ainsi que, depuis plusieurs mois une nouvelle maladie non encore connue mais communément appelé « Kibuchi» décime à petit feu les prisonniers qui lancent un cri d’alarme aux autorités compétentes afin de leur venir en aide. Kivu5.net vous présente quelques témoignages sur cette situation


Selon nos sources proches de la prison centrale de Bukavu située en plein centre ville ou encore des témoignages recueillis auprès des détenus récemment libérés et ceux restants sous l’écrou, depuis plusieurs mois, il est apparue une maladie très dangereuse qui a déjà atteint un grand nombre de prisonniers avec comme nom vulgaire « Kibuchi » une qualification collé à cette maladie car elle se caractérise sous forme de varicelle qui attaque les organes génitaux de détenus, comme l’affirme Patrick Buhashe un ancien pensionnaire de la prison centrale de Bukavu, libéré il y a déjà 3 mois


« Je pense à mon niveau que les conditions de vie et d’hygiène sont catastrophiques et favorisent toutes sortes de maladies ainsi que leur propagation » a-t-il renseigné.


De son côté, Honoline Bigirimana,une burundaise incarcérée à la prison centrale de Bukavu depuis 10mois et qui a contactée votre reporter par téléphone atteste la présence de cette pathologie et tant bien d’autres pour lesquelles l’infirmerie de la prison a du mal à contenir suite non seulement à l’insuffisance de médicaments mais surtout les nombres pléthorique de malades non proportionnel au nombre de médecins


« Plusieurs pathologies telle que la diarrhée, malnutrition, différentes infections, maladie de la peau… sont légion malheureusement la prise en charge adéquate pose problème» a-t-elle renchérit.


Contacté à ce sujet, le ministre provincial de la santé ,Cosmos Bishisha affirme être au courant de cette situation et son gouvernement est déterminé à mettre fin à cette maladie qui met à mal la santé de prisonniers


« C’est qui est vrai depuis une semaine une équipe technique est à pieds d’oeuvre pour des études plus au moins approfondies , pour comprendre c’est quelle type de maladie et quelle type de réponse doit-on réserver à cette maladie pour que la réponse soit à la hauteur de la maladie. D’aileurs nous avions pris certaines prisons entre autres la prison centrale de Bukavu, Kabare et Uvira comme échantillons pour représenter toute la province »a-t-il affirmé.


Plusieurs observateurs et défenseurs de droits de l’homme saluent l’implication du gouvernement provincial et estiment que la santé de la population carcérale devrait en principe faire partie intégrante de la politique de santé publique de la province à travers un approvisionnement régulier en médicaments essentiels et doter les prisons d’un personnel soignant qualifié ; surtout que même dans le temps économiquement difficile rien ne peut justifier l’absence de la prévention et traitement des maladies dans les maisons carcérales dans la province,car la santé n’a pas de prix et un prisonnier à de droits bien qu’il soit hors la loi.


En rappel, la prison centrale de Bukavu,a été construite en 1928 par le colons Belge avec une capacité d’accueil maximale de 500 detenus,mais elle compte actuellement 1745 détenus.


Avec Fulgence Rukata.

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