Uvira : L’armée et les groupes armés s’entraccusent pour justifier les récentes attaques

La situation était confuse mardi le 18 janvier 2022 à Uvira dans l’Est de la République Démocratique du Congo, après des affrontements qui ont opposé l’armée congolaise à une coalition des combattants Mai-Mai, des combats signales depuis lundi dernier d’ailleurs, dans les quartiers périphériques de la ville. L’armée congolaise a avancé le nombre de 3 militaires tombés sur le champ d’honneur parmi lesquels 2 officiers; au moins 2 civils ont été blessés également.

Mardi, des habitants d’Uvira témoignent avoir entendu des tirs de balles, parfois à l’arme lourde. La circulation a été interrompue, boutiques, magasins, et toutes les activités fermées.

« Il s’agit d’une coalition de 4 groupes armés alliée aux rebelles burundais des FNL qui ont attaqué une position militaire des FARDC sur les collines qui surplombent la ville, avant d’être repoussés par l’armée », précise le major Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’armée congolaise dans cette zone.

« Nous sommes restés sous nos lits lorsque les Maï-maï ont brûlé un campement militaire sur la colline en face », témoigne un habitant de Kakungwé.

Dans un audio qui a circulé dans les réseaux sociaux mardi matin, un homme qui se présente comme étant Makanaky Kasimbira John, le chef du groupe Mai-Mai Makanaky justifie ces attaques par le fait que l’armée congolaise a échoué à stopper les infiltrations des hommes en armes burundais et rwandais sur le sol congolais, surtout dans la plaine de la Ruzizi, et promet de se battre pour défendre la patrie.

«Faux, ce sont plutôt ces Mai-Mai qui collaborent avec ces groupes armés étrangers, et c’est eux qui leur facilitent les infiltrations sur le sol congolais», rétorque le porte-parole de l’armée dans cette zone. Le major Dieudonné Kasereka promet que l’armée ne va pas se laisser distraire, il exhorte ces combattants à déposer les armes, invite la population au calme, et à collaborer avec l’armée.

Le Président de la société civile d’Uvira, Majaliwa Kanazi exprime sa désolation d’autant plus que selon lui, le gouvernement n’a pas encore mis du sérieux dans la traque des groupes armés locaux et étrangers dans cette partie du Sud-Kivu.

Ce mercredi la situation est redevenue calme, et comme on pouvait le remarquer, les activités socioéconomique ont repris dans la ville, bien que timidement. Également le traffic a repris notamment sur les axes Uvira – Baraka, Uvira – Bukavu, et Uvira – Bujumbura.

Par Mitima Delachance

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