Sud-Kivu : 28 députés votent pour le départ du gouverneur, 5 s’opposent

C’est une courte plénière qui vient de se tenir cet après-midi à Bukavu, après des fortes tensions observées à l’assemblée provinciale du Sud-Kivu, et dans ses alentours depuis la matinée de ce jeudi 02 septembre.

33 députés ont répondu présents dans la salle, ce qui répond au quorum de décision, et quelque temps après ils sont passés au vote.

Au finish, 28 députés provinciaux ont opté pour le départ de l’actuel locataire de Nyamoma, Théo Ngwabidje Kasi, 5 ont voté néant. Reste à savoir comment va se passer la suite.

Dans un tweet cet avant-midi, le gouvernorat du Sud-Kivu a rappelé qu’à travers une correspondance le vice-premier ministre de l’intérieur a annulé toute initiative tendant à aggraver la situation politique au Sud-Kivu. Le gouvernorat a déploré le fait que les élus provinciaux tenaient à cette plénière coûte que coûte qu’il a jugé d’ailleurs d’illégale, et a indiqué que les concernés seront tenus responsables des conséquences.

Des conséquences bien sûr car la police a tiré des gaz lacrymogènes, et quelques fois des balles réelles selon les témoins pour disperser des soutiens des deux camps, de l’assemblée provinciale, et du gouverneur Ngwabidje, qui se regroupaient devant l’hémicycle provincial afin de suivre la situation. Certains députés, et des journalistes ont été interdits l’accès à l’hémicycle. Un véhicule Land Cruiser d’une ONG a été brûlé par des inconnus jusque-là, à la place dite Feu rouge, lors de la débandade.

Le vote de la motion de censure intervient alors que la veille, un télégramme du ministère national de l’intérieur a appelé le gouverneur, le président de l’assemblée provinciale, ainsi que leurs adjoints à Kinshasa pour consultation concernant la situation sécuritaire, et judiciaire confuse au Sud-Kivu. Certains députés ont laissé entendre qu’ils ne dépendent pas directement du ministère de l’intérieur par conséquent ils devraient se pencher sur leur motion telle que prévue, qu’elle soit votée pour ou contre.

Lors de cette répression, au moins deux journalistes ont été grièvement blessés, un autre passé à tabac.

Par Mitima Delachance, et David Temba

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