RDC : Human Rights Watch craint que des violences électorales ne menacent le déroulement du scrutin

Human Rights Watch s’inquiète des violences électorales en République Démocratique du Congo. Cette ONG américaine de défense des droits humains craint que ces violences risquent de compromettre la tenue des élections générales prévues le 20 décembre 2023.

Dans un rapport publié cette semaine, Human Rigths Watch affirme avoir documenté des affrontements entre des partisans des partis politiques rivaux à travers la RDC depuis le debut du mois d’octobre. Ces violences ont conduit à des agressions, des violences sexuelles et au mois un décès.

L’ONG pointe du doigt des partisans du parti au pouvoir, l’Union pour la démocratie et le progrès social en sigle UDPS d’avoir été impliqués dans les menaces et des attaques contre les leaders des partis d’opposition ainsi que des journalistes. Aussi, elle note que des partisans de l’opposition ont également été impliqués dans des violences.

Human Rights Watch exhorte les autorités congolaises à agir de toute urgence pour prévenir les violences avant, pendant et après le scrutin, afin d’empêcher qu’une situation que HRW juge déjà dangereuse ne dégénère.

«Les partis politiques et les candidats devraient prendre publiquement position contre les violences et aider à garantir que les citoyens aient la possibilité de voter pour les candidats de leur choix. En vertu du droit international relatif aux droits humains, les autorités sont tenus de prendre toutes les mesures raisonnables pour créer et maintenir un environnement dans lequel les candidats, les citoyens, les responsables électoraux, les journalistes et les activistes de la société civile peuvent opérer sans subir de violences ni d’intimidations», a déclaré Thomas Fessy, chercheur principal sur la RDC à Human Rights Watch.

Le 13 novembre dernier aucun candidat à la présidentielle n’a signé le code de bonne conduite présenté par la commission électorale nationale indépendante CENI en amont de la campagne électorale. Ce code prévoit que les candidats se déclarent déterminés à lutter contre toutes formes de violences en périodes préélectorale, électorale et post-électorale, et à respecter les résultats des urnes et ne recourir qu’à la voie judiciaire en cas de contestation des résultats. Ce jour-là, aucun des principaux candidats à la présidence ne l’a signé. Certains ont évoqué un manque de confiance envers la CENI et son engagement en faveur d’élections libres et équitables.

Par la Rédaction

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