Lualaba et Haut-Lomami : Un nouveau protocole d’accord pour immuniser les enfants par la vaccination de routine

Les provinces du Lualaba et du Haut-Lomami tiennent à renforcer la vaccination de routine et à mettre fin l’épidémies de la polio dans les deux provinces de la République démocratique du Congo.

A cette occasion, l’USAID, GAVI, l’Alliance du Vaccin et le gouvernement congolais ont signé des protocoles d’accord, le lundi 26 juin 2023 à Kinshasa qui veut que 95 pourcents de couverture vaccinale soit atteint dans les deux prochaines années afin de protéger d’avantage les enfants contre les maladies évitable par la vaccination.

La province du Haut-Lomami, occupe la première place en RDC grâce à une couverture de 89% d’enfants complètement vaccinés. La province du Tanganyika qui n’a pas encore signé le dit protocole a connu de grandes améliorations en 2022 par rapport à 2021, mais la couverture vaccinale complète, estimée à 28%, est encore très faible.

« C’est un travail d’équipe, une implication de mon gouvernement et de la communauté, qui ont tous compris que nous pouvons tous lutter contre les maladies tueuses d’enfants en investissant dans la vaccination», explique le Dr Isabelle Yumba, Gouverneur du Haut-Lomami, qui a apposé sa signature pour renforcer les activités de vaccination dans toute sa province.

Les partenaires financiers de l’Etat congolais et le gouvernement congolais ont signé ces protocoles, en présence de plusieurs personnalités, dont le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et de la Prévention, Dr Roger Kamba ; le Ministre Provincial de la Santé du Lualaba, représentant le Gouverneur, Fifi Masuka Saini ; Isabelle Yumba Kalenga, Gouverneur de la province du Haut-Lomami ; le Directeur, M. Cyril Nogier, de GAVI, l’Alliance du Vaccin en RDC ; l’Ambassadeur des Etats-Unis en RDC, et d’autres encore.

« Dans ces nouveaux protocoles d’accord, l’accent est mis sur la création d’une demande de services de vaccination de la part de la population, sur l’amélioration initiale des services de vaccination et sur l’atteinte des communautés les plus vulnérables et les plus difficiles à atteindre. La vaccination n’est pas seulement un geste médical, mais aussi un geste de développement, car il s’agit de protéger la population», a souligné Roger Kamba, numéro un de la santé en RDC.

Au cours des quatre dernières années, le taux de vaccination est passé de 38% à 50%. Cependant, des efforts restent à faire pour améliorer nettement la couverture vaccinale contre la poliomyélite et d’autres maladies.

Selon l’OMS, 67 millions d’enfants n’ont pas reçu un ou plusieurs vaccins en raison des perturbations causées par la pandémie de COVID-19, des conflits et de la perte de confiance dans la vaccination.
Quelque 800 000 enfants de moins de cinq ans vivant en RDC sont toujours privés d’un ou plusieurs vaccins, ce qui les expose à des maladies potentiellement mortelles malgré les progrès réalisés dans l’amélioration de l’accès à la vaccination.

Les protocoles signés font suite à ceux d’octobre 2018, entre la Fondation Bill et Melinda Gates (FBMG) et les provinces du Tanganyika et du Haut-Lomami, qui ont signé pour renforcer la vaccination de routine et stopper l’épidémie de la poliomyélite . Elles ont été rejointes par le Lualaba en juin 2021.

L’amélioration du système de vaccination est une question d’urgence.

Environ quatre millions d’enfants dans le monde n’ont pas reçu une seule dose de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche. La RDC occupe ainsi la troisième place dans la région africaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la sixième dans le monde, selon l’agence onusienne.

La RDC est l’un des cinq pays qui, ensemble, représentent les deux tiers des enfants n’ayant reçu aucune dose dans le monde, y compris le Nigeria avec 2,2 millions d’enfants n’ayant reçu aucune dose. La couverture vaccinale complète en RDC passera à 45 % en 2022, en dessous du taux de vaccination pré-covid (50 %), contre 35 % en 2017.

Au cours des 30 dernières années, le nombre de décès d’enfants a diminué de plus de 50 %, en grande partie grâce aux vaccins. Ceux-ci permettent aujourd’hui de protéger les populations contre plus de 20 maladies, de la pneumonie au cancer du col de l’utérus en passant par Ebola.

Par Loni Irenge Joël

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