Sud-Kivu : 26 députés demandent la tenue d’une session extraordinaire

24 heures après l’arrivée de Théo Ngwabidje au Sud-Kivu, 26 députés exigent la tenue d’une session extraordinaire afin de se pencher sur certaines matières qu’ils jugent urgentes.

Dans une lettre adressée au président du bureau de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu, les députés signataires lui demandent de convoquer cette session extraordinaire pour traiter 4 points à savoir : le contrôle parlementaire, la présentation et l’examen du rapport de la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la province du Sud-Kivu allant du 25 novembre 2021 au 31 janvier 2022, le vote des édits mais aussi se pencher sur l’insécurité grandissante dans la province du Sud-Kivu.

« C’est conformément à l’article 116 de la constitution, et à l’article 17 de la loi N° 08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces, mais aussi de l’article 29 du règlement intérieur de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu« , peut-on lire dans cette lettre.

Il faudra signaler ici que cette demande de la session extraordinaire a été signée le 9 février 2022, soit un jour après la réhabilitation du gouverneur Théo Ngwabidje par la cour constitutionnelle qui a jugé la motion de censure contre le gouvernement provincial du Sud-Kivu d’inconstitutionnelle. Sur la lettre, il est mentionné qu’elle a été réceptionnée au bureau du Président de l’assemblée provinciale le 18 février, et rendue publique ce 22 février 2022.

D’aucuns se demandent si à travers cette session extraordinaire les députés veulent faire les choses correctement sur base des critiques de la cour constitutionnelle, et tenter d’évincer l’actuel locataire de Nyamoma qui, malgré sa déchéance par l’assemblée provinciale le 2 décembre dernier, et tous les appels à sa démission par sa famille politique et la société civile, est resté incrédule, et inamovible, se basant sur l’arrêt de la cour constitutionnelle qui le réhabilite, et appelant les habitants du Sud-Kivu à la cohésion sociale, au dialogue, et à la paix afin selon lui, de promouvoir le développement tel que voulu par le Président de la RDC Félix Tshisekedi, qui venait de mettre en place un programme de développement des 145 territoires du Pays.

D’autres analystes se demandent à qui profite cette tension politique qui semble n’avoir pas dit son dernier mot au Sud-Kivu ?

Par Mitima Delachance

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