Sud-Kivu : Après les élections, la cohésion sociale s’impose !
La République Démocratique du Congo a été secouée par la fièvre électorale suite à la présidentielle et des législatives nationales, provinciales et des municipales toute l’année 2023 depuis janvier pendant la période de l’enrôlement des électeurs jusqu’en décembre lors des élections.
La même fièvre électorale s’est poursuivie en 2024 avec notamment la proclamation des différents résultats par la commission électorale nationale indépendante, la confirmation de ces résultats par la cour constitutionnelle et d’autres cours et tribunaux, la prestation de serment du président réélu Félix Tshisekedi, la validation et l’invalidation des mandats des députés nationaux, provinciaux et des conseillers municipaux, etc.
A cela s’ajoute les prochaines élections des sénateurs, des gouverneurs et vice-gouverneurs qui ont été précédées comme d’habitude par le dépôt des candidatures, la publication des candidatures retenues par la commission électorale nationale indépendante et l’ouverture des contentieux devant les cours et tribunaux.
Selon le constat de kivu5.net, d’une manière ou d’une autre toutes ces élections ont créé des moments de tensions entre différents candidats des partis et regroupements politiques d’une part, mais aussi entre partisans d’autres parts. La stratégie politicienne de «diviser pour régner», a été utilisé par des acteurs de différentes tendances politiques pour manipuler la population. Conséquence, le congolais a considéré le congolais comme son challenger, comme auteur ou complice du malheur de la RDC et ou soit comme ennemi du pays, rien que pour défendre les intérêts de quelques individus politiques.
La cohésion sociale mise aux épreuves
Dans une certaine mesure, les élections ont détruit des tissus de la cohésion sociale surtout dans la province du Sud-Kivu, semant ainsi des troubles, des querelles et des accusations éthiques entre les membres ou candidats des différentes communautés locales. Pourtant, plusieurs expériences du passé ont prouvé qu’il est plutôt bénéfique pour tout le monde, de pouvoir vivre ensemble car la diversité de la RDC en générale et du Sud-Kivu en particulière fait sa richesse au lieu d’être considérée comme une menace.
La cohésion sociale est encore possible
Les élections restent donc un jeu démocratique, qui ne devrait pas diviser, mais plutôt renforcer le lien pour le peuple congolais de vouloir vivre ensemble. La période post-électorale devrait donc permettre de renforcer l’unité nationale, la cohésion sociale et le vivre-ensemble car dit-on « après la pluie, c’est le beau temps ». La RDC a besoin de toutes ses forces pour sa reconstruction et sa survie.
Certes, chacun des congolais avait toujours son candidat pendant les élections, mais à l’arrivée, il y a toujours un gagnant et un perdant. D’où la démocratie demande aussi un esprit de fair-play, c’est-à-dire saluer le gagnant et continuer la vie en toute tranquillité et attendre la fin du mandat pour se présenter de nouveau.
Les congolais devraient comprendre que le gagnant ne représente pas seulement ses électeurs, mais toute la population en générale.Voilà pourquoi le peuple qui est l’ensemble des différentes communautés est appelé à vivre ensemble en tant que Nation, et contribuer d’une manière ou d’une autre à assurer sa prospérité.
Grâce à l’appui technique de la Coopération suisse, la synergie des médias pour l’union des forces en sigle SYMUF-Maison de la presse exécute le projet d’appui médiatique à la gouvernance électorale à travers une vingtaine de médias du Sud-Kivu pour la production des articles sur la cohésion sociale en période post-électorale.
Par Eric Shukrani
