Sud-Kivu: La SYMUF accompagne le journalisme en ligne pour la cohésion sociale, avec l’appui de la coopération suisse

Une trentaine de journalistes, pour la plupart des médias d’informations en ligne, suivent une formation sur le journalisme en ligne pour la cohésion sociale en période post-électorale en République Démocratique du Congo. Ces assises de trois jours se tient à partir de ce jeudi 18 janvier 2024 au centre RIO de Bukavu dans la province du Sud-Kivu.

Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet d’appui médiatique à la gouvernance électorale exécuté par la synergie des médias pour l’union des forces, en sigle SYMUF grâce à l’appui technique de la coopération Suisse.

« Nous avons constaté que les médias en ligne font un travail non négligeable pour le moment dans notre région et à travers le monde avec fluidité et rapidité de la circulation des informations surtout à travers les réseaux sociaux. Actuellement c’est rare de fois pour une personne de faire cinq à dix minutes sans toucher sur son téléphone portable pour jeter un coup d’œil sur les réseaux sociaux et tomber sur une information produite par des médias en ligne. C’est pourquoi nous sommes là pour voir dans quelle mesure renforcer vos capacités », a dit Aubert Mwibakecha, coordinateur de la SYMUF.

Ce responsable de la synergie des médias pour l’union des forces affirme que juste après cette formation sa structure va commencer à accompagner et appuyer financièrement les performances de certains médias en ligne qui seront sélectionnés.

« Nous la SYMUF avec l’appui de la coopération suisse nous serons en train d’accompagner les articles qui promeuvent la cohésion sociale après les élections. Nous voulons que le médias en ligne puissent saturer les réseaux sociaux avec des messages de la cohésion sociale », a renchérit Mwibakecha.

Pour la chargée des programmes média et gouvernance à la Coopération suisse Marie-Louise Tabena, c’est depuis des nombreuses années que la Suisse accompagne de nombreuses initiatives notamment dans le domaine des médias. Ce sont les médias traditionnels qui étaient pris en compte, et maintenant, elle a jugé bon d’accompagner aussi les médias en ligne.

« La Coopération suisse veut, à travers cette nouvelle collaboration avec cette catégorie des médias, contribuer au renforcement de la paix et de la Cohésion sociale et la bonne gouvernance au niveau provincial comme au niveau local », a précisé Marie-Louise Tabena.

La coopération Suisse se félicite des actions de plaidoyer lancée au niveau national pour l’amélioration du cadre légal de la presse, elle se réjouit d’avoir contribué à l’acquisition de la nouvelle loi sur la liberté de la Presse.

« L’essort des médias en ligne et les contingences spéciales des médias en ligne ne sont pas pris en compte dans aucune disposition légale ou réglementaire du cadre juridique régissant les médias en RDC. Or le développement des réseaux Internet mobile a rapidement démocratisé la diffusion des contenus informatifs notamment sur les réseaux sociaux Facebook et WhatsApp. Bénéficiant d’un espace de liberté plus important, certains médias en ligne ont pu développer des contenus factuels de bonne qualité qui ont une certaine influence sur les médias traditionnels en faisant reculer l’auto-censure notamment sur les informations liées aux élections de décembre 2023 », reconnaît Marie-Louise Tabena.

Cependant, la chargée des programmes média et gouvernance à la coopération suisse déplore la prolifération des fausses entreprises médiatique en ligne, et ou sur les réseaux sociaux diffusant des rumeurs et des fake news, et le cadre juridique qui ne permet pas encore de différencier les types d’informations ni d’assurer le développement formel des acteurs de l’information d’intérêt public et en ligne.

Aussi, elle regrette de constater que deux avant-projets de loi sur les médias en ligne et le statut juridique des radios communautaires soumis à l’assemblée nationale par Inteenews en collaboration avec le Collectif 24 avec l’appui de la coopération suisse en collaboration avec Usaid n’ont pas encore votée jusque-là.

« Nous allons poursuivre le plaidoyer pour voir si on aura avant la fin de cette année, la loi qui va régir les médias en ligne», promet cette partenaire de la presse.

Par la Rédaction

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