RDC : Bukavu sous les tirs

C’était presqu’une guerre à Bukavu cette nuit; un groupe de combattants jusque-là non identifiés ont envahi une bonne partie de la ville dans les quartiers situés entre les commune d’ibanda et Kadutu.

Ils ont attaqué des bureaux et des patrouilles de police et des FARDC invitant les habitants à ne pas paniquer car ils veulent « libérer la RDC ». Plusieurs sources indiquent qu’ils ont envahi le poste de la police d’intervention rapide, PIR, sur avenue industrielle, et tenteraient d’attaquer d’autres potisions militaires afin de se procurer des minutions.

«Les tirs ont commencé depuis 1h jusque tôt ce matin vers 5h30, sans s’inquiéter, ils passaient sur la route principale qui mène vers essence et nous disaient de venir les rejoindre car ils viennent libérer le Pays. Nous leur avons posé la question de savoir qui étaient-ils exactement avant de les rejoindre, ils ont dit simplement que ce sont des « Wazalendo » (qui veut dire patriotes, ndlr)», expliquent plusieurs étudiants de l’ISP/Bukavu qui ont requis l’anonymat. 

Dans une petite vidéo d’un assaillant blessé interrogé dans une structure médicale, cet homme qui parle la langue rwandaise se nomme Bonané, et précise qu’ils sont venus de Katasomwa (vers Bunyakiri, ndlr) « afin de libérer leurs collègues arrêtés« .

La semaine dernière, environ une dizaine de personnes ont été interceptées à l’Université Officielle de Bukavu(UOB) sur la colline de Karhale en ville de Bukavu lors des cérémonies des défenses des travaux scientifiques, reste à savoir si elles feraient partie de cette équipe car elles auraient avoué qu’une attaque se planifiait contre Bukavu, et libérer la RDC. Dieu Seul sait si l’alerte lancée par une voix féminine qui a circulé dans les réseaux sociaux a été pris au sérieux par les services de sécurité.

Ce matin jusqu’à 6h30 la situation n’est toujours pas calme au centre ville, les militaires et la police sont déployés et en alerte surtout dans les zones qui étaient victimes des tirs. Plusieurs habitants dans ces parties ont du mal à sortir afin d’aller vaquer librement à leurs occupations, craignant pour leur sécurité, des activités restent paralysées.

Aucune déclaration officielle jusque-là mais les autorités locales de Bukavu disent suivre la situation de près, appellent les habitants à la vigilance et à ne pas paniquer.

Le commandant de la 33ème region militaire le général Bob Kilubi appelle à limiter les déplacements car les assaillants ont été cernés dans un coin de Bukavu afin de limiter les dégats collatéraux, et « le travail reste à les prendre en sandwich ».

Par Mitima Delachance

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