Sud-Kivu: « La protection des écosystèmes dépend de la consolidation de la paix» Christophe Cirumira(chercheur)

Depuis plusieurs années, les dégâts causés à l’environnement en temps de conflit armé dans l’Est de la RDC perturbent les écosystèmes et compromettent les ressources naturelles longtemps après la fin des hostilités. Occasion pour Christophe Cirumira de plaider pour la protection de la nature et la consolidation de la paix

Dans son analyse sur les méfaits des guerres sur l’environnement, Christophe Cirumira affirme que les effets de ces guerres s’étendent et se prolongent bien au-delà des limites des territoires nationaux et qui auront des conséquences pour les générations futures.

Pour lui, les conflits environnementaux ont conduit à plusieurs fléaux depuis une décennie en termes des pertes en vies humaines civiles ou militaires, ainsi que les dégâts matériels dus aux conflits armés, sont depuis toujours comptabilisés. En revanche, l’environnement demeure souvent une victime silencieuse.

Dans le seul but de prendre un avantage militaire, par exemple, il arrive que l’eau des puits soit polluée, que des récoltes soient brûlées, que des arbres soient abattus ou que des animaux soient tués.

« Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a relevé que, lors des 60 dernières années, au moins 40 % de tous les conflits internes étaient liés à l’exploitation de ressources naturelles. Il s’agissait soit de ressources de grande valeur comme le bois de construction, les diamants, l’or et le pétrole ; soit de ressources rares, telles que les terres fertiles et l’eau. Il en est de même pour la RD Congo un pays potentiellement riche en ressources naturelles et conflits autour de ses richesses sous une silence absolue des décideurs politiques »

Face à cette situation, Christophe Cirumira appelle à la protection de la nature et la gestion des conflits pour une paix durable.

« Il est particulièrement important que la protection de l’environnement fasse partie des stratégies de prévention des conflits et de maintien et de consolidation de la paix. En effet, il ne peut pas y avoir de paix durable si les ressources naturelles et les écosystèmes dont dépendent les populations sont détruits. Ainsi les parties prenantes sous la roulette du gouvernement devrait adopte une solution dans laquelle elle reconnaît le rôle d’écosystèmes en bonne santé et d’une gestion durable des ressources dans la réduction des risques des conflits armés »

A Christophe d’ajouter : « Cette solution insiste également sur la nécessité d’une plus grande sensibilisation de la communauté internationale au problème des dommages causés à l’environnement durant les conflits armés et rappelle la nécessité d’une protection adéquate de l’environnement contre les effets de tels conflits »

En rappel, l’humanité célèbre la journée mondiale de prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et des conflits armés le 6 Novembre pour sensibiliser la communauté sur la protection de l’environnement en temps de guerre.

Par Loni Irenge Joël

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer