Sud-Kivu : La route nationale numéro cinq fait de plus en plus peur!

La route nationale numéro cinq devient de plus en plus un vrai calvaire pour les usagers du tronçon routier Kamanyola – Uvira, soit une distance d’environ 76km.

Les endroits les plus touchés sont situés notamment entre Katogota et Luvungi, entre Bwegera et Katekama, le tronçon Kavimvira – Kalundu, là n’en parlons même pas car au fur et à mesure que les années passent l’on croirait que c’est normal pourtant non.

Ce tronçon goudronné à partir des années 1885 -1989 et inauguré vers 1990 par le Président Mobutu Seseseko suscite aujourd’hui nostalgie, pitié et indignation à tous ceux qui ont fréquenté cette route il y a trois décennies. Des ponts endommagés ou complètement cassés par des eaux de rivières et de ruissellement, des canalisations bouchées, des espaces pour les piétons endommagés, … Voilà au moins l’image que représente cette route pourtant, d’intérêt national qui relie le deuxième port national, le port de Kalundu, au reste de la République Démocratique du Congo.

Comme on peut le constater, des conducteurs de véhicules et motos y roulent à gauche, ou à droite selon l’état de la route. Des ponts de fortune, en planches et quelquefois en bois, ont été érigés provisoirement sur cette route pour permettre le passage. Plusieurs fois, des points de déviations ont été créés afin de faciliter la tâche aux usagers de cette route, mais des murmures persistent.

«Jadis nous roulions durant 2 heures d’Uvira jusqu’à Kamanyola. Mais aujourd’hui, plus de 3h! Et comme la frontière entre la RDC et le Rwanda ferme à 15h00, nous sommes donc obligés de quitter Uvira vers 10h pour espérer obtenir le Manifeste passager à Kamanyola avant 13h30, heure de fermeture de leur bureau. C’est pénible!», se plaint un chauffeur au volant d’un bus d’une agence de Transport Uvira-Bukavu.

«D’ailleurs je suis entré en collision avec d’autres motards plusieurs fois. Tous, nous cherchions des bons endroits où les pneus de nos motos peuvent passer, malheureusement nous roulions tous, à toutes vitesses. Il faut passer sur cette route pour voir comment les accidents y sont fréquents,» regrette un motocycliste.

A part son état piteux, cette route est aussi victime de l’insécurité grandissante où des hommes en armes identifiés ou non, font la loi, et vandalisent véhicules et motos, même les piétons ne sont pas épargnés.

Longue de 1.356km, la route nationale numéro cinq relie les villes de Bukavu et Lubumbashi dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Plusieurs fois le gouvernement congolais a promis, ou fourni des efforts pour la réhabilitation et ou la modernisation mais aussi la sécurisation de cette route sauf qu’ils ont été butés pour la plupart, à l’insuffisance des moyens financiers et techniques.

Par la Rédaction

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer