Sud-Kivu: PPI réitère son appel à la responsabilité de l’Etat à mettre fin à la torture sous toute sa forme (Jonathan Magoma)

A l’occasion de la journée dédiée aux victimes des actes de torture dans le monde, Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) poursuit son combat. Ce dernier invite l’état congolais à mettre fin à ce fléau qui caractérise des maisons carcérales du pays.

Suite à cette journée, la rédaction de Kivu5.net est allée à la rencontre de Jonathan Magoma, officier de plaidoyer et protection de PPI.

Notre interlocuteur s’est exprimé sur la situation qui prévaut dans les milieux carcéraux (les prisons, les cachots et autres instances de détention qui restent les lieux par excellence ou les tortures sont commises au quotidien).

Celui-ci s’est donc basé sur des résultats des études menées par PPI, et qui attestent ces cas en flagrance au niveau provincial.

« En cette journée de lutte contre la torture, PPI réitère son appel à la responsabilité de l’Etat à mettre fin à la torture sous toute sa forme. En RDC en particulier, PPI déplore ce qu’elle qualifierait d’action quasi inexistante du gouvernement, car la torture est commise à grande échelle sous l’œil impuissant de l’autorité censée en assurer prévention et protection » Regrette Jonathan Magoma.

Pour celui-ci, les services de sécurité et de renseignement ne cessent cependant de s’adonner à la torture. Les prisons, les cachots et autres instances de détention sont donc pointés du doigt par ce responsable PPI.

« Les maisons carcérales telles que la prison centrale de Bukavu, et la prison de Kabare enregistrent des cas de personnes victimes de torture quotidiennement, alors que la RDC fait partie des pays qui ont ratifié la convention des Nations Unies contre la torture en mars 1996 » A-t-il rappelé.

« Dans la prison centrale de Bukavu et la prison de Kabare, il y a des prisonniers appelé ‘’capita’’ (des prisonniers intouchables) se mettent à torturer les autres détenus, et à cela s’ajoute des conditions de détention déplorables, qui sont à l’origine des plusieurs morts » Poursuit Jonathan Magoma.

Zozo Sakali, président urbain de la Société Civile a également confirmé cette pratique qui « persiste » déjà dans des maisons carcérales au Sud-Kivu. Il demande donc au gouvernement de prendre ses responsabilités face à cette situation.

Rappelons que cette journée de la lutte contre la Torture dans le monde est célébrée le 26 juin de chaque année. Pour cette occasion, le PPI invite donc le gouvernement congolais à préconiser la prévention contre la torture.

Par Irène Mulindwa

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