Sud-Kivu : Par son court métrage « Survivante » , Sandra Bashengezi brise le silence sur les violences sexuelles !

Les femmes et filles victimes des violences sexuelles et autres crimes dans l’est de la RDC sont quasi ignorées et passent sous silence.Dans le souci de porter haut la voix de ces dernières,la réalisatrice Sandra Bashengezi vient de présenter à la communauté un court métrage dénommé «Survivante » pour sortir ces femmes de l’oublie et exiger leur réparation et condamnation de leurs bourreaux. La projection de ce film est intervenue ce Jeudi 10 décembre 2020 à l’école technique de journalisme en marge de la journée internationale des droits humains.

Ce court métrage est une fiction s’inspirant de la réalité et relate l’histoire d’une femme nommée «Amina » qui était violée dans son enfance et assistant impuissante au massacre de sa famille mais aussi résume la réalité actuelle en RDC où les victimes des violences sexuelles et de crimes graves vivent dans l’oublie du pouvoir pendant que leurs bourreaux circulent librement.

A en croire, Sandra Bashengezi la réalisation de ce film tire son inspiration de l’histoire de la République Démocratique Congo depuis 1996 caractérisée par des nombreux conflits armés au cour desquels des crimes graves contre l’humanité ont été commis et le viol comme arme de guerre soit pour terroriser des communautés, soit pour réprimer la résistance

« Ça fait plus de 20ans qu’on parlait des violences sexuelles et quand je voyais les femmes qui ont étés violées à l’hôpital de Panzi, je me suis dit pourquoi pas réaliser un film qui va montrer un peu la force de la femme pas comme victime mais comme quelqu’un qui a survecu au viol et au muertre» affirmée Sandra

Vue de Madame Sandra lors de la projection du court métrage « Survivante» @crédit photo Rachel R

Par ailleurs notre source a fait savoir que ce film permettra de relancer le debat dans la communauté congolaise sur la fin de l’impunité et la justice contre les coupables et obtenir ainsi un engagement des acteurs majeurs de la communauté pour la justice et la réparation des violences sexuelles et aussi obtenir la mise en place d’un reseau de plaidoyer associant différents acteurs pour la mise en place d’une juridiction independante capable de juger les auteurs et donner réparation aux victimes.

De son coté Roger Buhendwa l’un de panelistes lors de la projection dudit film, a remercié la jeune réalisatrice pour sa prise de conscience et son engagement pour éradiquer cet ennemi commun qui la violence sexuelle

«Mes premieres impressions sont que la jeune géneration a pris conscience qu’elle est frappée comme la géneration avant elle et qu’ensemble nous allons nous battre pour mettre fin à ce fléau »a-t-il renseigné

Signalons que la projection de ce court est intervenue ce Jeudi 10 décembre 2020 lors d’une table ronde tenue à l’Ecole Technique de Journalisme(ETJ) en partenariat avec l’ONG Canadienne Journalistes pour les Droits Humains (JDH) en marge de la journée internationale des droits humains.

Par Loni Irenge Joël avec Fulgence Rukata

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