Saint-Sylvestre à Bukavu: la poche du ménager « troué », fête ou pas ?

Les veillées  de la Saint-Sylvestre pour entrer dans un nouvel est commémoré chaque 31 Décembre partout dans le monde. En République Démocratique du Congo, c’est une soirée festive, qui ouvre la porte de la « belle manière » à une nouvelle année.

Cette année, la situation s’annonce compliquée pour la population qui traverse une crise économique sans précédente. Nombreux citoyens se plaignent de manquer de quoi « fêter », cela, suite à la rareté des denrées alimentaires sur le marché; mais également, le taux de change qui reste un grand frein à l’économie du ménager bukavien.

Face à cette situation, Kivu5 a sillonné la ville pour prendre la température de la situation. Et le constat est amer pour la majorité de la population. La période est très fatale pour la population sur le plan sécuritaire, d’après des témoignages.

« La recrudescence de l’insécurité, est une réalité pour cette fin d’année, car, des bandits aussi cherchent des moyens pour fêter à leur manière » A expliqué l’un des nos interlocutoires.

Sur le marché, des vendeurs des vivres et non-vivres se plaignent également. Ceux qui vendent des souliers, habits pour des fêtes ne sont pas épargnés par la crise. Ces derniers manquent des clients, alors qu’il y a quelques années, c’était le moment de gagner de l’argent dans le commerce.

« Auparavant, nombreuses familles prenaient des dispositions une ou deux semaines avant la Saint-Sylvestre, pour mieux pendre la famille en charge pendant la fête. Noël est passé, et nous voyons toujours les gens qui sont en mouvement. Nous espérons bien pour le réveillon de la Saint-Sylvestre. » A témoigné un petit commerçant, qui s’est confié à notre rédaction.

A cette période où la situation socio-économique du pays est préoccupante en général, la fête de cette année est hypothétique dans plusieurs familles. Notamment dans la ville de Bukavu, où la population est confrontée à plusieurs problèmes à la fois : catastrophes, taux de change, hausse de prix des produits sur le marché, l’ascension du prix du carburant. Bref, rien ne marche à nos jours.

Par Sabrina Kinkumba

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer